L’art « classique » désignait, au départ, toute œuvre digne d’être enseignée dans les classes.

Comment expliquer que ces œuvres, de grande qualité et aimées du grand public, aient aujourd’hui la réputation d’être poussiéreuses, ennuyeuses à mourir et, pire que tout, trop difficiles pour les gens ordinaires ?

Aussi loin que je me souvienne, cette question m’a toujours obsédé.

Avec le temps, j’ai compris : ce n’est pas la faute des œuvres, mais de la façon dont elles sont transmises.

Prenez le génial Cyrano de Bergerac.
Donnez-le à un acteur inspiré : il emportera n’importe qui.
Donnez-le à quelqu’un de mauvaise volonté : il ennuiera tout le monde.

À ce premier constat s’en ajoute un autre, plus vertigineux : les classiques n’ont apparemment pas de successeurs.

Pire, la volonté de poursuivre leur lignée semble s’être éteinte !

Qui, aujourd’hui, ose relever l’énorme gant que nous ont jeté les colosses qui nous ont précédés ? Dumas, Rostand, La Fontaine…
Tous ont répondu présent en leur temps et leur audace, leur générosité, leur quête de beauté semblaient sans limite.

Excalibur est à nouveau plantée dans la roche. Mais qui s’avance pour tenter sa chance ?

J’ai longtemps regardé ces artistes, presque mythiques, en me demandant quel était leur secret.

Comment ont-ils pu garder l’exigence la plus haute tout en restant accessibles ?
Comment ont-ils réussi à faire rire, pleurer, réfléchir des foules entières, sans jamais les prendre de haut ?

La réponse m’a frappé comme la foudre : leur passion de bien faire.
Leur amour du public, des gens comme vous et moi.
Leur volonté de ne rien céder à la facilité, non par snobisme, mais par respect pour ceux qui leur donnait leur attention.

Ici, nous brûlons du même feu.

Notre vocation :

• Offrir des œuvres grand public sans compromis sur la qualité ;
• Créer des spectacles et des romans qui rassemblent petits et grands autour de ce qui est beau, vrai, vivant ;
• Tendre la main au public, et l’inviter à découvrir ou redécouvrir la richesse d’un art qui ne méprise jamais son spectateur :

TIRADES
Pour un art populaire de qualité

Bienvenue dans l’aventure !

Corentin Pie Bürki